Bonjour !
De ma petite expérience sur le sujet, je t'explique :
Je suis allé en 2012 chez des gens qui voulaient se débarrasser de 5 tourterelles.
Il se trouve que j'ai vite vu, que parmi les 5, il y avait une Turque (espèce sauvage).
J'avaient donc questionné les gens, pour savoir pourquoi ils avaient une Turque captive, alors que son comportement montrait qu'elle avait un comportement de peur.
Les gens m'avaient donc expliqué que cette Turque, avait été attirée par le chant d'un jeune mâle domestique (rieuse), qui alors était seul et qu'ils avaient fait rentrer la Turque dans la volière (l'avaient enfermé volontairement en fait...).
Cette femelle Turque, s'était accouplée avec le mâle rieuse en question, j'avais alors demandé si il y avait eu des hybrides de ce couple et les gens m'avaient dit que la seule couvée avait été mangée par les poules (les tourterelles étant avec des poules
).
J'ai cru à leur bonne foi et j'ai pris les 5 tourterelle, avec dans l'idée de relâcher progressivement la femelle Turque, qui n'avait rien à faire en captivité, puisque capturée adulte, elle avait tous ses instinct de survie.
J'ai pris quelques semaines, déjà pour retaper les oiseaux, qui étaient en mauvais états (gale des plumes, vers intestinaux, tour du bec et plumes des ailes plein de sang séché pour la Turque qui s'était jetée sur le grillage, probablement lorsque ces gens avaient voulu la capturer, pour s'en débarrasser).
Ensuite, j'ai pris le temps, pour que la Turque parte d'elle même, ce qui s'est fait en quelques jours.
Je suis à la campagne, je précise.
Comme je nourris les oiseaux sauvages, elle savait où venir manger et je l'ai vu à plusieurs reprises, les premiers temps, puis ensuite elle à fait sa vie.
Je l'ai revu un fois, plusieurs mois plus tard, car il restait encore 2 petites plumes au dessus de son bec, qui étaient encore "en bataille", me permettant de la reconnaître parmi ses congénères.
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Le second point, c'est qu'au bout de plusieurs mois, il s'est avéré, que parmi les 4 tourterelles restantes, que je croyais rieuse, d'après les gens, puisque les hybrides étaient soit disant morts mangés par les poules, qu'il y avait bien un hybride.
Cet hybride avait en effet un comportement un peu différent des autres, mais je croyais alors bien que c'était une rieuse et pas un hybride.
C'est à sa puberté, qu'il est devenu plus énervé et son chant a été le facteur indiquant qu'il s'agissait d'un mâle hybride.
Alors que les rieuse bougent peu, lui n'arrêtait pas de bouger dans tout les sens, plus nerveux et plus agressif que des rieuse.
Pourtant étant jeune, lorsque je l'avais récupéré, il était un des plus proche de moi et présentait des comportements marrants, comme de "jouer" avec des objets, ce que ne faisaient pas les rieuse.
Malheureusement (et je m'en mords encore les doigts),
[un hybride n'ayant rien à faire dans la nature = pollution génétique], un moment d'inadvertance et il avait réussit à s'échapper.
Il venait manger au point de nourrissage dehors tous les jours et il se mettait sur les toits environnants pour chanter et marquer son territoire, c'était en fin d'été.
Je pouvais l'approcher plus près qu'avec une Turque, mais une fois sa distance de sécurité dépassée (environ 5 m), il s'envolait.
Pour moi, ça veut dire que son instinct sauvage était bien là, vis à vis du danger.
Son chant d'hybride étant très particulier (proche de différentes espèces autre que turque et rieuse), je me suis posé la question, l'an dernier, de savoir si ce n'est pas lui que j'ai vu, vraisemblablement accouplé avec une tourterelle des bois. Son chant ayant pu attirer celle-ci pour s'accoupler.
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Globalement :
Nous avons trop tendance, à oublier la sélection naturelle, qui certes nous parait cruelle, mais qui se doit d'exister
Alors c'est vrai qu'en ville, une jeune tourterelle, vit des dangers encore plus importants, du fait des voitures, des chats domestiques etc
Toutefois, si on peut leur donner un coup de puce pour retrouver la liberté, c'est le mieux pour eux.
Il existe suffisamment d'espèce élever en captivité, si on veut avoir des oiseaux.
Après, le cas d'un oiseau trop imprégné, c'est une autre histoire, bien que je pense, qu'avec un peu d'intelligence et de pratique, on puisse redonner les armes de l'instinct de survis (de peur du danger), à certains oiseaux, même élevés à la main d'espèce sauvage.
Chaque cas étant unique, c'est au comportement de l'oiseau, son caractère et l'utilisation de bonnes méthodes, tout en douceur, qu'on peut éventuellement relâcher ou non l'oiseau, selon son niveau d'imprégnation à l'âge adulte.
Avant tout penser à l'oiseau.
Ceci est à titre d'exemple, c'est ta décision